Ligne de chemin de fer |
De part sa nature région recouverte de forêts et détangs la Puisaye a été pendant très longtemps un pays daccès très difficile. Les chemins y étaient peu praticables, rendant ainsi les échanges avec lextérieur très délicats. DEY, dans son "Histoire du comté de Saint-Fargeau" nous signale le premier service de voiture publique. "En 1836, une charrette avec deux places pour voyageurs, part dAuxerre à 5 heures du matin et arrive à Saint-Fargeau à 8 heures du soir". |
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La Puisaye restera ainsi enclavée jusquà la fin du XIXème siècle et larrivée du chemin de fer. La vapeur permettait les rêves les plus fous comme en témoigne cet article de lAnnuaire Départemental de 1860 qui évoque larrivée prochaine du train : "Voici venir les chemins de fer. Déjà ils sont à nos portes, emportant tout sur leurs ailes de feu. Déjà le sifflet perçant de la locomotive est venu réveiller de son sommeil séculaire, cette vieille terre dont la poussière renferme tant de tombeaux et de ruines. A ce cri nouveau, ses habitants ont tressailli de délire et dimpatience. La génération actuelle marche si vite ! Que dis-je marcher ? Elle court, elle vole. En quelques jours les niveaux sont tirés, les plans dressés, la ligne entière tracée." |
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Ces grandes et belles paroles se concrétiseront par louverture de la ligne de chemin de fer allant dAuxerre à Gien. Son tracé passait en contrebas du village de Saint Martin des Champs. Quatre passages à niveau étaient aménagés sur la commune (N° 41 : du Moulin Foulon, N° 42 : de la Maillarderie, N° 43 : du Moulin Brûlé et N° 44 : du Moulin de la Prairie). Des maisonnettes permettant dhéberger les gardes-barrières y ont été construites. Le premier tronçon (Gien-Toucy) fut ouvert à la circulation en 1884 et le second (Toucy-Auxerre) en 1885. |
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Même si il ny avait darrêt à Saint Martin des Champs, la commune avait été obligée de sendetter pour le financement de cette ligne. Le conseil municipal essaya à plusieurs reprises (avant 1914) dobtenir une halte au passage à niveau de la Mailliarderie, mais sans succès. Les habitants du village devaient ainsi se rendre aux gares de Saint-Fargeau ou de Saint-Privé pour emprunter ce moyen de locomotion. Le voyageur devait être patient. En effet, en 1920 on ralliait Auxerre en environ 2 heures à la vitesse de 50 Km/h. A cette époque, la gare de Saint-Fargeau débordait dactivité. Les voyageurs y étaient nombreux et le trafic marchandise important. Jusquen 1938, la ligne comptait encore chaque jour trois transports mixtes (marchandises et voyageurs) aller et retour dAuxerre à Gien. |
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Le trafic voyageur cessa en 1938 (avec une reprise temporaire en 1940). Celui des
marchandises continua jusque dans les années 1950, date de la fermeture définitive de la
ligne. Les rails du tronçon allant de Saint-Fargeau à Ouzouer-sur-Trezée furent
déposées à la fin des années 1950. La garde-barrière venait de dire adieu à la "loco" bruyante et fumante qui trouait le calme de la campagne poyaudine. |
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Site de la commune de Saint Martin des Champs (Yonne) http://www.saintmartin89.free.fr |