Reconstruction du clocher
dans les années 1950

  

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       C’est dans l’après-midi du 19 mars 1942, que le village de Saint Martin des Champs traversa une nouvelle épreuve. Le ciel ne semblait pas menaçant. Et pourtant, c’est dans un énorme fracas, qui caractérise ces orages "secs", que le clocher du village fut frappé par la foudre.
       Les dégâts provoqués par l’incendie qui suivit sont des plus dramatiques. En effet, en cette période de guerre, la pénurie d’essence empêche la moto-pompe des pompiers de Saint-Fargeau de fonctionner correctement. Les habitants du village assistent impuissants à la destruction du clocher et d’une bonne partie de la toiture de leur église.
       Très rapidement, la population se mobilise afin de collecter des fonds en vue de la reconstruction. Un ancien journaliste, Albert Surier, lance une souscription auprès de ses amis paroissiens. Une vente de charité est organisée clandestinement dans le jardin de la famille Renault où la foule se presse dans un climat d’union fraternelle.

Eglise en 1940
L'église en 1940 avec son clocher penché

19 mars 1942, la foudre tombe sur le clocher
19 mars 1942, la foudre vient de s'abbatre sur le clocher

       Ces sommes collectées ne sont toutefois pas suffisantes pour envisager une éventuelle reconstruction. De plus, en cette période d’après-guerre, la priorité est au relèvement du pays. L’église de Saint-Martin devra attendre. Mais plus le temps passe, plus il devient nécessaire d’intervenir. Il est urgent de réparer la toiture car les voûtes sont atteintes par les intempéries et c’est le bâtiment tout entier qui risque de se transformer en une ruine.
       En 1949, un projet de reconstruction de la toiture sans clocher se heurte à l’opposition des Beaux-Arts. Le conseil municipal reprend son étude. Les chiffres s’entassent, ils sont exorbitants car il faut compter avec les intérêts. La municipalité vote une première subvention et fait appel à la générosité de tous. Sur l’initiative de Monsieur Alain Belkiri, secrétaire général de la Préfecture, les Beaux-Arts votent également une aide. L’entreprise Dequecker-Dambrine fait don du bois pour le beffroi. A la générosité de la population, s’ajoutent les 400 000 francs débloqués par la commission diocésaine des monuments sacrés présidée par Monseigneur LAMY, Archevêque de Sens.

Les dégâts après l'incendie
Les dégâts après l'incendie

Reconstruction de la charpente et du clocher
Reconstruction de la charpente et du clocher

       Ainsi, les travaux débutent, mais non sans déboires. Les murs devant soutenir le clocher ne sont plus assez solides et sont refaits, augmentant encore la facture. La maçonnerie est confiée à Monsieur Duperry de Saint-Martin, le clocher reconstruit par la maison Blénet de Sens et la toiture remise en état par la maison Féterly de Saint-Fargeau en un temps record. Le chanoine Durand, curé d’Annoux, aidé par Monsieur Morin de Saint-Martin, pose les vitraux. Vu la hausse des prix, les emprunts ne suffisent qu’à peine. Le conseil municipal demande une nouvelle subvention auprès de la Préfecture qui y répond favorablement.
       En 1959, le clocher retrouve ses deux cloches qui ont été refondues par Monsieur Jean Bollée de Saint-Jean-de-Braye près d’Orléans. Ensuite, une horloge a été installée et la sonnerie des cloches électrifiée par la maison Haubry de Dijon.

Vue générale de l'église en reconstruction



Vue générale du village
Vue générale du village et de l'église en reconstruction

Reconstruction du clocher

Reconstruction du clocher

Reconstruction du clocher

Reconstruction du clocher

Reconstruction du clocher

Reconstruction du clocher Reconstruction du clocher Reconstruction du clocher Reconstruction du clocher
Reconstruction du clocher Reconstruction du clocher Reconstruction du clocher

Site de la commune de Saint Martin des Champs (Yonne)  http://www.saintmartin89.free.fr